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Une étude a été menée entre novembre 2001 et février 2003 dans le parc national des montagnes de Bale, en Éthiopie, pour examiner les effets potentiels des chiens domestiques (Canis familiaris) sur les loups d'Éthiopie en danger d'extinction (Canis simensis).

L'étude se concentrait sur deux types de compétition entre ces deux espèces :

La compétition exploitative (partage des mêmes ressources alimentaires).
La compétition interférente (interactions directes qui nuisent à l'accès aux ressources).
1. Présence et comportement des chiens domestiques
Tous les chiens de la zone étudiée étaient domestiqués (ils avaient des propriétaires) : aucun chien sauvage ou errant n’a été observé.
Leur régime alimentaire était principalement composé de balles d'orge (45%) et de matières fécales humaines (20.7%), selon les 382 repas observés directement.
L'analyse de 1200 échantillons de crottes de chiens a confirmé ces résultats :
Balles d'orge : 86.8%.
Matières fécales humaines : 21.4%.
Carcasses d'animaux : 19.4%.
Les rongeurs, une source alimentaire clé pour les loups d'Éthiopie, représentaient seulement 4.2% des repas observés et 2.8% des crottes analysées.
2. Alimentation des loups d'Éthiopie
Les loups d'Éthiopie se nourrissent presque exclusivement de rongeurs tout au long de l'année.
3. Compétition entre chiens et loups
Compétition exploitative (partage des ressources alimentaires) :
Comme les chiens domestiques consomment très peu de rongeurs, ils ne concurrencent pas les loups pour leur principale source alimentaire.
Compétition interférente (interaction directe) :
Seulement une petite proportion de chiens errants s’aventure dans les zones fréquentées par les loups. Ces interactions n’ont pas été jugées comme une menace sérieuse pour les loups.
Conclusion de l'étude
Les chiens domestiques, dans cette zone, ne représentent pas une menace significative pour les loups d'Éthiopie ni par la compétition alimentaire ni par des interactions directes.
Leur régime alimentaire est principalement basé sur les déchets humains et les carcasses, ce qui limite leur impact sur les ressources essentielles des loups.