Énergie renouvelable et Énergie fossile الطاقة المتجددة والطاقة الأحفورية
4 videos • 63 views • by L'Émir L’ambition verte de l’Algérie Du fait de sa grande réserve d’hydrocarbures, l’Algérie a longtemps attendu avant de s’intéresser au développement des énergies renouvelables. Aujourd’hui, l’essentiel de son économie reste basée sur les énergies fossiles : le pétrole et le gaz pèsent pour 98% dans les recettes d’exportation du pays. Même si elle est beaucoup moins avancée dans le développement des énergies renouvelables que son voisin marocain, l’Algérie jouit elle aussi d’un fort potentiel, et le pays est bien déterminé à l’exploiter. Dès les années 1970, l’Algérie s’était doté d’un Centre national de Développement des Energies Renouvelables (CDER). Au début des années 2000, le pays s’est également doté d’une vingtaine de centrales solaires de petite taille qui produisent, au cumul, près de 400 MW. D’ici 2030, l’Algérie souhaite atteindre une part de 27% d’énergies vertes dans son mix électrique national (contre seulement 2% à l’heure actuelle). Du potentiel dans le solaire et dans l’éolien Avec 3 500 heures d’ensoleillement par an en moyenne, l’Algérie représente le candidat idéal pour une filière solaire dynamique. Selon les experts en photovoltaïque, le Sahara algérien offrirait le meilleur rapport investissement/rentabilité au monde. Mais le pays dispose aussi de sérieux arguments pour développer une filière éolienne sur son territoire. Les chercheurs du CDER ont publié, au début du mois de janvier 2018, le nouvel atlas de l’éolien en Algérie, un document très détaillé qui donne une idée précise du formidable potentiel éolien du pays. Il en ressort que le Sahara algérien offre, là encore, de belles perspectives pour le développement d’éoliennes grâce à une vitesse moyenne des vents de 6,4 mètres/seconde. L’atlas souligne aussi le potentiel éolien de certaines zones dans le nord du pays, où des microclimats seraient propices à l’installation de fermes éoliennes. 4 000 MW d’énergie solaire dans le Sahara Dans un premier temps, le gouvernement algérien compte déployer un plus grand nombre de centrales solaires sur son territoire. Cette fois, il s’agirait de construire une dizaine de centrales solaires de grande taille pour atteindre une production cumulée de 4 000 MW. A priori, le projet se décomposerait en trois lots, pouvant chacun atteindre 1 350 MW au maximum. Mais les experts du CDER sont partagés sur cette répartition. Certains souhaiteraient privilégier un déploiement de centrales plus petites (de 600 MW au maximum pour chacune) mais plus nombreuses. Des centrales solaires plus petites permettraient une meilleure répartition. Car le problème du déploiement d’unités de production renouvelables en Algérie n’est pas seulement économique : il est aussi géographique. Les zones les plus propices au déploiement d’énergies renouvelables sont aussi celles qui sont les plus éloignées des zones de forte concentration de population. Il faudra donc repenser le réseau de distribution de l’électricité pour compléter l’installation de centrales solaires et de parcs éoliens. Anticiper l’après-pétrole Pour l’Algérie, les ENR ne représentent pas seulement un impératif énergétique, mais aussi économique : selon les rapports du gouvernement algérien, la production nationale de gaz va rapidement devenir insuffisante pour couvrir les besoins du pays. Le développement des énergies renouvelables permettrait d’économiser du gaz pour, pourquoi pas, l’orienter vers l’exportation. D’après les chiffres gouvernementaux publiés en janvier 2018, le développement des énergies renouvelables permettrait à l’Algérie d’économiser près de 300 milliards de m3 de gaz naturel. Signe de la détermination algérienne, en février le pays inaugurera son premier Salon de l’électricité et des Energies Renouvelables. Le salon se tiendra à Alger, entre le 12 et le 15 février 2018, et il réunira près de 150 opérateurs du secteur de l’énergie